Sommaire
Résultats du vol
Les données reçues et stockées n'ont finalement pas été restituées ici, le suivi en différé est disponible ici, avec les mesures, courbes et cartes.
Trajet
Les cartes ci-dessous permettent de comparer (à gauche) la prévision de vol du matin (avec éclatement à 25000m) et (à droite) le trajet réel.
On a pu observer, comme le montre le graphique ci-dessous, l'ascension à vitesse constante (environ 18 km/h) du ballon, et un début de chute à plus de 120 km/h (moyenne sur la première minute).
Mesures
Les courbes provisoires, tracées automatiquement durant le suivi, sont visibles sur le site ayant servi au suivi.
Pour les curieux, les données récupérées sur la carte SD embarquée (positions GPS, mesures non converties) sont disponibles ici.
Des problèmes de compatibilité electromagnétique entre les circuits electroniques de mesure et l'émetteur Kiwi ont été observés. Ces problèmes, identifiés relativement tard durant l'élaboration du projet, n'ont pas pu être résolus de manière satisfaisante. Il en résulte une perturbation des mesures de certains capteurs (température interne, luminosité) qui ne pourront donc pas être exploitées.
Les autres capteurs, mieux isolés de l'émetteur, ont quant à eux bien fonctionnés.Les courbes de température sont présentées ci-dessous.
- La courbe de température extérieure (à gauche), présente une discontinuité dont l'origine n'est pas determinée (caprices de l'electronique, givre ?).
- La courbe de température dans la cloison extérieure de la nacelle (à droite) semble quant à elle assez fidèle à la réalité. On y observe une bonne isolation et donc une inertie thermique lors de la montée. Lors de la descente, la température chute plus brutalement, certainement à cause de la vitesse verticale plus elevée et des entrées d'air plus conséquentes.
Les courbes de pression et d'humidité sont presentées ci-dessous.
- La courbe de pression est parfaitement fidèle à la théorie.
- La courbe d'humidité de l'air est également assez réaliste lors de l'ascension. Lors de la descente, c'est moins net sur le dernier quart d'heure. Il ne pleuvait pourtant pas à l'atterrisage, il faisait même plutôt beau. Par contre, les dernières mesures peuvent être correctes car la nacelle est tombée dans un champs gorgé d'eau.
Les courbes de cap (à gauche) et de vitesse par rapport au sol (à droite) sont presentées ci-dessous. On peut y observer nettement les différentes couches d'air caractérisées par des vents de direction et d'intensité variables.
Enfin, les courbes de tension (à gauche) et de température des batteries LiPo sont presentées ci-dessous. Cette année, il avait été fait le choix de remplacer les 2 packs de 2 piles alcalines 4.5V par un pack de 2 batteries LiPo de 7.4V. Ce choix s'est révélé judicieux. Il a permis de conserver voire d'augmenter l'autonomie (10 heures estimées), tout en diminuant la masse (360g pour les LiPO contre 640g pour les piles). Les batteries, doublement isolées, ont bien résisté au froid et n'ont pas mis en péril le fonctionnement du système (qui n'a jamais redémarré pendant le vol). La courbe de température des batteries est probablement tronquée (à la baisse) sur la fin car le site ne gèrant que des transformations linéaires il a fallu approximer la fonction T= f(U).
Photos et vidéos embarquées
Un certain nombre de défaillances ont été observées sur les caméras :
- Les caméras déclenchées manuellement se sont arrêtées vers 8000m d'altitude, probablement à cause du froid qui a stressé les batteries (séparées) de type NiMh. Le manque de temps lors de l'intégration de tous les éléments de la nacelle avait empéché de faire des tests au congélateur. De plus, une des caméras a bougé et cela s'est traduit par une occultation partielle de l'image...
- Les caméras pilotées par le système n'ont pas souffert du froid, mais d'autres problèmes sont apparus ... L'objectif de la caméra embarquée dans le rotor s'est désolidarisé du reste avant le décollage et aucune image n'a donc été prise. La caméra filmant le sol ne s'est pas déclenchée...
Cependant, compte tenu de la redondance du matériel, Straterrestre a quant même pu ramener de belles images de son voyage.
Un des objectifs était de filmer l'éclatement du ballon et c'est chose faite ! Cet éclatement est d'ailleurs plutôt original. Alors qu'habituellement l'enveloppe se disperse quasi entièrement, celle de Straterrestre s'est fendue en deux et est redescendue entière. On voit bien, sur la photo et la vidéo ci-dessous, l'ouverture en deux de l'enveloppe.
Au moment de l'éclatement (à 24000m), on voit très furtivement la courbure de la terre, comme le montrent les photos ci-dessous (originale et retournée). Enfin, on peut observer sur les images suivantes, l'augmentation du volume du ballon. La première photo est prise juste après le décollage, et la dernière juste avant l'éclatement. La distance entre la caméra et la base du ballon est d'environ 6.5m. La distance entre la caméra et le milieu du reflécteur radar est d'environ 2m. On peut estimer que lorsque l'on commence à voir le ballon dépasser du réflecteur (2e photo), son diamètre est d'environ 3m. Ici, au sol l'enveloppe mesure environ 2m de diametre (4m3) et plus de 6m de diamètre (110m3) à l'instant de l'éclatement.